L'heure de la retraite a sonné.
Conjuring 4 raconte les histoires en parallèle de deux familles : le célèbre couple
Warren qui s'ennuie au gré de conférences et d'une vie de famille rangée (la petite dernière va se marier...) ; et les Smurl qui nous ennuient avec leur démons venus tout droit d'un miroir que l'on connaît bien.
Et le film de réciter son ABC de l'épouvante au gré d'une bonne moitié de scénario d'une longueur pesante, au gré de jump scare en forme de valse à 4 temps (2 pour de faux - 2 pour de vrai : avec quelques menus variations), de poncifs que l'on voit venir toujours de très loin, absolument jamais perturbants et certainement pas choquants. De l'horreur propre sur lui, d'un autre âge, avec ses démons "vieilles femmes" qui jouent à cacher cache dans la bicoque. Une suite de séquences mécaniques, sans grande inventivité, mais surtout sans l'ombre de cette émotion qui nous implique dans l'histoire, ou d'un fond solide et d'une thématique plus ambitieuse. Et on ne compte pas les vilaines scories : à "commencer" par ce final pathétique et d'une inconcevable médiocrité, en passant par des démons attendus et trop halloweeniens, ainsi qu'une malédiction complètement bidon puisque annoncée en introduction. La trame s'appuie sur pas grand chose de concret et nous ennuie. Sans compter sur quelques moments qui m'ont gêné aux entournures : cette mort par pendaison complètement téléphonée puisque vue et revue depuis près de 50 ans et les évitables absences de logique de certaines scènes (je suis poursuivi -e- par des démons "depuis des mois" et je monte au grenier parce qu'il y a du bruit...).
Si la saga compensait un certain manque d'originalité par une mise en scène efficace et technique, ici elle reste très innoffensive, un peu à l'image de l'histoire.
Notons que très rapidement on remarquera (la fin étant très claire à ce sujet) que ce film paresseux se veut avant toute chose être un passage de relai : et on dirait qu'il s'arrête dès les premières minutes à ce concept de producteur.
NOTE : 6-7 / 20
