Une unité de la CIA est discrètement chargée de traquer les faits d'espionnage à travers toutes publications écrites.
Les trois jours du condor est une oeuvre qui débute sur les chapeaux de roues et ne s'arrêtera jamais, mettant en scène un agent administratif se retrouvant pris au piège dans une affaire qui le dépasse : tous les agents de sa section ont été violemment assassinés et ses confrères semblent vouloir également lui faire la peau. En qui peut-il avoir confiance ?
Thriller parano par essence et tout autant film d'atmosphère, archétype du scénario où un quidam, amateur, se retrouve traqué par des professionnels et doit mettre ses modestes talents à contribution. Le film bénéficie d'un scénario générant une tension permanente tout en étant profondément attaché à l'humanité de ses héros, plongés dans une situation exceptionnelle. De plus il bénéficie d'une intrigue solide dénonçant la pourriture d'un système corrompu par ses propres intérêts, aussitôt qu'il s'agit d'argent. Un état de fait qui résonne assez justement.
Une photo délavée, assez pâle, une réalisation en profondeur, tout en soignant les premiers plans et les angles, Les trois jours du condor est tout simplement beau en plus d'être une œuvre dramatique, désespérée, témoin du combat entre le citoyen et le système.
Essentiel.